Le jour était arrivé et à chaque fois que Wilou jetait un oeil sur cet endroit, avec ces tablées, ces mets, il avait un serrement de coeur.
Lorsqu'ils avaient décidé de s'unir, cet événement leur semblait bien loin. Mais aujourd'hui était le jour.
Wilou était paniqué, il sentait que quelque chose allait mal se passer, il sentait qu'il avait oublié quelque chose.
Félinas, lui, semblait dans son élément, faisant montre d'une grande sérénité, comme toujours. Il aimait ce type d'événements au cours duquel il pouvait exprimer son talent.
Wilou aussi d'ailleurs, mais là, il était un peu trop impliqué pour être serein.
Il jette un dernier regard sur l'endroit, sans réellement voir d'ailleurs. Dans quelques heures il sera lié à jamais avec son Azur. Il devrait être immensément heureux ! Mais la moiteur de ses mains, les gouttes de sueurs qui perlaient dans son dos, la gorge sèche n'avaient rien d'agréable !
Et puis ce mal de crâne, cet estomac un peu barbouillé. Peut être aurait-il dû être plus raisonnable hier soir. Certes il avait dignement fêté son dernier soir de célibataire et ses retrouvailles avec des amis Béarnais. Mais il avait aujourd'hui peur que cela nuise au bon déroulement de cette journée.
Rassuré de voir que Félinas est à la baguette, il rentre à l'atelier.
Azur, ma douce ? Où as-tu mis mon costume ?